LA COMPOSITION

 

 

La composition peut concerner l’Histoire ou la Géographie. Il s’agit d’une épreuve longue.

 

 

A) Lire et comprendre le sujet

 

Pour être bien sûr de comprendre un sujet, il faut le lire attentivement et à plusieurs reprises. La compréhension d’un sujet implique que le candidat soit capable de :

 

> Définir le sens exact de certains mots ou expressions employés dans l’énoncé.

 

* Exemple : l’énoncé « Comment les médias ont-ils influencé l’émergence d’une opinion publique en France depuis l’affaire Dreyfus ? » implique que l’on sache au préalable définir avec précision les notions de médias et d’opinion publique.

 

> Délimiter chronologiquement et géographiquement le sujet.

 

Exemples de délimitation chronologique :

 

« Comment l’influence des Etats-Unis a-t-elle évolué dans les relations internationales entre 1918 et 2001 ? » Pour un tel sujet il s’agit de justifier le choix des dates : 1918 = 14 points de Wilson ; 2001 = attentats du 11 septembre contre le World Trade Center et le Pentagone.

 

« Peut-on parler d’hyper-puissance américaine depuis l’effondrement du bloc communiste ? ». Ici, le cadre chronologique doit être délimité par le candidat dès le départ de façon à éviter les hors-sujet. Il s’agit bien-sûr d’un sujet contemporain que l’on peut faire débuter en 1989 avec les révolutions en Europe de l’Est.

 

Exemple de délimitation géographique :

 

« Quelles relations les Etats-Unis entretiennent-ils avec le monde musulman depuis 1979 ?» Ici, par monde musulman, il ne faut pas se limiter au monde arabe mais intégrer dans son propos des pays non arabes tels que la Turquie, l’Iran ou encore l’Indonésie.

 

> S’attarder sur les mots de liaison ou la ponctuation qui peuvent être traîtres.

 

Exemple de sujet où le mot de liaison peut apparaître comme un piège : « Les Etats-Unis et le Brésil apparaissent-ils comme deux puissances comparables ? »

 

Un sujet traité ainsi : I) La puissance du Brésil II) La puissance des Etats-Unis serait une grossière erreur. Dans ce type de sujet, il faut en effet faire des allers-retours permanents entre l’un et l’autre (c’est un travail comparatif qui est demandé ici).

 

B) Elaborer une problématique

 

La problématique est une question générale permettant de cerner tous les aspects d’un sujet. Chaque phrase de la composition est donc un élément de réponse à cette question. La composition est une démonstration, la problématique est un fil conducteur, une idée directrice.

 

Exemple : « La puissance américaine depuis 2001 ».

 

Question de problématique possible : « Après les attentats du 11 septembre 2001, peut-on encore parler d’hyper-puissance américaine ? »

 

C) Mobiliser ses connaissances

 

Il faut garder à l’esprit que certains sujets peuvent faire appel à des connaissances dispersées dans plusieurs endroits du cours, voir même dans deux cours différents.

 

Exemple : « Quelle a été la place des médias dans les différentes guerres traversées par la France depuis le début du XXe siècle ? »

 

La mobilisation des connaissances consiste à noter dans le désordre sur son brouillon toutes les idées qui viennent en tête en utilisant un tiret par idée.

 

D) Structurer ses connaissances en vue de construire son plan

 

Ces connaissances doivent ensuite être regroupées sous deux, trois ou quatre thèmes qui constitueront l’armature de la composition (l’idéal étant d’aboutir à un plan en trois parties).

 

A ce stade, les idées hors-sujets doivent impérativement être éliminées.

 

Quant-aux idées retenues, elles doivent couvrir la totalité du sujet (c’est ce que l’on appelle l’exhaustivité).

 

Reste alors à composer des paragraphes homogènes. L’idéal étant trois paragraphes par grande partie.

 

E) Articuler ses idées

 

Articuler signifie enchaîner logiquement ses idées : le II) doit découler du I) ; le III) découler du II). Cette logique des enchaînements s’applique également aux paragraphes.

 

Pour faciliter les enchaînements d’idées entre les paragraphes, il convient d’employer des mots de transition adaptés : ainsi, en premier lieu, toutefois, néanmoins, par ailleurs, enfin, d’autre part, finalement…

 

Les lourdeurs de style doivent à tout prix être évitées : on voit que, premièrement, deuxièmement, troisièmement, tout d’abord, en conclusion, en bref… Le passage d’une idée à une autre doit toujours se faire en douceur.

 

Enfin, les paragraphes doivent tous être de tailles à peu près égales (environ 20 lignes).

 

F) Illustrer ses propos

 

Il est vivement conseillé d’introduire au cœur de sa composition des illustrations tant en histoire qu’en géographie. Ces illustrations peuvent prendre des formes variées : croquis d’interprétation du paysage, coupe, schéma, modèle, graphique, organigramme…

 

Ces illustrations, pour être justifiées, doivent compléter ou éclairer le propos tout en étant soignées dans leur réalisation. Elles doivent occuper une place suffisante pour être lisibles (1/3 de page pour un croquis ; 1/2 page pour un organigramme).

 

G) Rédiger une introduction

 

Elle doit toujours être rédigée à la fin du devoir, juste avant la conclusion. C’est le premier contact qu’a le correcteur avec le travail du candidat : il faut donc faire bonne impression.

 

L’introduction, à la différence du corps du devoir, doit toujours être rédigée au brouillon avant d’être reportée sur la feuille d’examen. Elle doit osciller entre 15 et 20 lignes.

 

Il faut s’efforcer d’y faire apparaître six rubriques :

 

1) Amorce du sujet : elle suscite l’intérêt du lecteur par exemple au moyen d’une citation, d’un paradoxe, d’une référence à un événement, un ouvrage, une idée, une personne…

2) Explication des termes du sujet (vocabulaire employé dans l’énoncé).

3) Cadrage dans le temps et dans l’espace.

4) Contextualisation (surtout en histoire) = explications concernant les conditions économiques, politiques, militaires, religieuses ou sociales dans lesquelles se déroule les événements.

5) Annonce de la problématique qui doit se faire sous la forme d’une question.

6) Annonce délicate du plan.

 

H) Rédiger une conclusion

 

Comme l’introduction, elle doit être intégralement rédigée au brouillon avant d’être reportée sur la copie. C’est l’aboutissement de la démonstration ; elle apporte une réponse à la problématique.

 

Elle est en général plus courte que l’introduction (environ 10 lignes)

 

Elle comporte trois éléments :

 

- Une reprise en une seule phrase des idées directrices de votre composition.

 

- Une réponse globale à la problématique.

 

- Une ouverture qui doit permettre d’élargir le sujet tout en restant assez proche de l'époque ou du thème étudié (on évitera autant que possible la forme interrogative). Une ouverture simple en histoire consiste à élargir sur la période suivante.

 

I) Soigner la présentation

 

Sauter trois lignes

 

- entre l’introduction et le I)

- entre les grandes parties I) II) III)

- entre le III) et la conclusion

 

Sauter une ligne entre les paragraphes.

 

S’appliquer à bien écrire, ni trop gros ni trop petit en s’interdisant les abréviations et autant que possible les parenthèses.

 

J) Soigner l’expression

 

Se relire pendant les cinq dernières minutes pour corriger les fautes d’orthographe.

 

Adopter un style clair et précis.

 

Ne jamais utiliser le futur ; privilégiez systématiquement le présent.

 

Bannir toute forme de langage familier ou argotique.

 

S’interdire les formulations telles que : « je », « nous », « on », « nous allons montrer que », « nous verrons dans un premier temps », « il y a ».

 

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