LE CROQUIS DE GEOGRAPHIE

 

 

La carte est l’instrument privilégié du géographe car elle permet de :

 

- localiser avec précision des éléments et des espaces homogènes

 

- matérialiser des liens ou des flux

 

 

1) La qualité du croquis

 

> Le matériel est déterminant :

 

- Disposer d'une règle et d'une tablette en plastique avec des formes prédécoupées.

 

- Disposer d'une palette de crayons de couleurs variés que l'on aura pris soin de tester auparavant pour s'assurer que la différence de tons soit suffisamment marquée entre eux notamment en ce qui concerne les verts et afin d'éliminer les crayons trop gras ou trop secs.

 

> Le coloriage et les tracés doivent être soignés :

 

- Pour les grandes surfaces à colorier, privilégier le jaune qui ne nécessite pas une trop grande application tout en produisant un résultat satisfaisant.

 

- Ne pas hésiter à laisser en blanc les espaces vides d’hommes comme le Grand Nord canadien, l’Alaska, la Sibérie, le désert australien et l’Antarctique en prenant soin de prévoir une case de plus dans la légende avec le titre « déserts humains » ou « espaces faiblement anthropisés ». Cette astuce permet à la fois de gagner du temps sur le coloriage et d’enrichir la légende.

 

- Colorier d’abord dans un sens sans trop appuyer puis perpendiculairement en insistant davantage et uniformément en prenant soin de ne laisser apparaître aucune trace. Sur les bords, opter pour des petits ronds.

 

- Si vous envisagez de recourir aux hachures, assurez-vous bien de leur parallélisme, entre elles bien sûr, mais aussi d’un continent à l’autre tout en les espaçant suffisamment pour éviter toute perte de temps et tout effet visuel désagréable (l’idéal est un espacement d’environ 5 millimètres).

 

- Pour tous les figurés linéaires, recourir soit avec la partie bleu de votre effaceur, soit aux feutres fins ou épais selon l’effet désiré.

 

> Dans tous les cas, il ne faut jamais recourir au stylo à bille et le moins possible au fluo sauf pour faire ressortir des éléments de petite taille qui revêtent une importance capitale pour le sujet. On peut ainsi imaginer de souligner le nom des trois dragons avec ce type de crayon. Par contre les tracés linéaires au fluo comme par exemple les flèches sont à proscrire absolument.

 

> Au final, votre croquis doit être propre et aéré. Si en vous reculant vous avez une impression de fouillis, c’est que vous ne maîtrisez pas encore les règles de la cartographie.

 

2) Les éléments indispensables dans un croquis

 

> Un titre : c’est le plus court résumé que l’on puisse faire du sujet. Il doit être écrit en majuscules en haut du croquis, dans une taille raisonnable, sur deux lignes s’il est relativement long.

 

> Une échelle : elle est généralement fournie avec le document et figure en bas de celui-ci. Si jamais elle venait à manquer, ne prenez jamais l’initiative d’en tracer une, car sur de nombreuses cartes, l’échelle varie selon la latitude.

 

> Une orientation : elle est là pour indiquer le Nord et par conséquent les autres points cardinaux. Sur les cartes en projection classiques (Bertin, Mercator, Peters), on la place en bas à gauche du croquis. Sur les cartes en projection polaires ou semi polaires, le pôle Nord doit être figuré sous la forme d’un point positionné à environ un demi centimètre au nord du Groenland.

 

> Une nomenclature : c’est l’ensemble des termes qui figurent directement sur la carte. Dans tous les cas de figure, il faut :

 

- S’interdire de surcharger le croquis avec des termes qui ne sont pas directement utiles à la compréhension du sujet.

 

- Recourir aux majuscules pour les éléments tels que les noms des océans. Pour le reste utiliser le script (lettres d’imprimerie).

 

- Faire preuve de logique dans la nomenclature : par exemple, tous les pays doivent être figurés avec la même écriture, la même taille et la même couleur.

 

- Toujours privilégier l’écriture horizontale en s’aidant au besoin de la règle. Il ne faut pas hésiter à dépasser sur les espaces maritimes voisins à partir du moment où vous prenez bien soin de centrer le mot que vous souhaitez inscrire.

 

- Dans certains cas la nomenclature ne doit pas être écrite horizontalement. C’est le cas pour les cours d’eau où le nom doit être inscrit au dessus de leur tracé ; c’est également le cas des chaînes de montagnes où le nom suit la ligne de crêts.

 

> Une légende : c’est l’élément le plus important car elle permet d’interpréter le croquis.

 

- Elle doit être réalisée sous ou à côté de la carte (jamais au dos).

 

- Elle doit être détaillée : ne pas avoir peur de lui réserver une feuille entière.

 

- Elle doit regrouper plusieurs parties comme dans une composition : I) II) III)

 

- Elle doit faire apparaître des figurés ponctuels, linéaires et de surface.

 

- Elle doit faire apparaître les unités choisies : millions de personnes, tonnes, dollars…

 

- La réalisation de la légende constitue le moment le plus important de l’exercice. Il convient de procéder comme pour une composition en superposant ses idées les unes au dessus des autres au brouillon avant de les regrouper sous des thèmes qui constitueront les grandes parties de cette légende (rubriques).

 

- On peut garder en mémoire des phrases-clés qui reviennent souvent au moment de la réalisation d’une légende : les lieux de... Les causes de ... Les conséquences de... Les formes de… Les vecteurs de… Les limites de… Un centre… Une périphérie…

 

Très important : il faut bien s’imprégner de l’énoncé pour éviter les hors-sujets et les copier-coller de légendes apprises par cœur (un sujet rappelle parfois un croquis étudié en classe mais l’angle d’approche peut être malgré tout très différent). Il faut enfin garder en tête que chaque titre de rubrique doit répondre en partie à la question posée. En aucun cas un titre de rubrique ne doit se limiter à un seul mot.

 

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Fiche évaluation du croquis
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